Actualités

JULES MACHARD, LE PEINTRE À SUCCÈS ORIGINAIRE DE SAMPANS

Jules Louis Machard, né à Sampans en 1839, a acquis une certaine renommée au cours du XIXe siècle, notamment grâce à ses portraits de femmes, ses nus ou ses scènes allégoriques et mythologiques. Présentation de cet artiste originaire du Grand Dole qui a su gagner ses lettres de noblesse au niveau national.

Jules Louis Machard naquit le 22 septembre 1839 à Sampans, petite commune du Jura. Aujourd’hui, comptant 1 195 habitants, elle a longtemps été un village-rue qui s’étendait le long de l’ancienne nationale, à mi-chemin entre Dijon et Besançon. Descendant d’une longue lignée, le peintre fut le troisième fils d'une fraterie de douze enfants. Grâce à Adrien, son grand-père (qui était un médecin dolois très réputé), un manoir a été acquis au début des années 1800 dans cette commune, et la famille Machard a pu y vivre quelques années.

Le futur peintre en herbe n’eut point l’avantage d’apprécier très longtemps ce terroir : tout juste fréquentait-il l’école primaire, que ses parents partirent s’installer à Besançon. Par la suite, le domaine fut repris par le vicomte de Mussy.

Ses prédispositions à l’art, pressenties par les siens, le conduisirent à l’école municipale de dessin de Besançon, où il eut la chance d’être remarqué par Edouard Baille, son professeur. Ce dernier, toujours à l’affût des jeunes talents, fut pour Machard un soutien déterminant pour la suite de sa carrière.

La consécration

Doué dans tous les domaines de son art, ses œuvres d’excellente facture furent l’éloge de bien des critiques. Il s’orienta dans le portrait, dont il devint un Maître incontesté. Grand prix de Rome 1865, médaille d’or en 1872… Très vite, de nombreuses personnalités de l’époque se bousculèrent à sa porte pour se faire tailler le portrait. Plus de 400 furent réalisés, principalement de femmes, qui furent le fruit d’un travail acharné.

Cet artiste sut, grâce à son charme et son talent de persuasion, se hisser parmi les grands de son temps et décrocher des médailles, dont celle de Chevalier de la Légion d’Honneur. Plusieurs de ses toiles furent achetées par l’État et proposées au public dans certains musées de province. Parisien de mœurs, mais Franc-Comtois de cœur, Jules Machard ne rompra jamais les liens avec sa Comté natale. Il y passa régulièrement une partie de ses vacances et présida quelques associations comtoises. Il décéda le 27 septembre 1900 à Bellevue (Seine-et-Oise). Dole le sortit de l’oubli en donnant son nom à l’une de ses rues, à des cités construites aprèsguerre et à une crèche.

Le Musée des Beaux-Arts de Dole possède par ailleurs six peintures de l’artiste.